PrĂ©parerun tour du monde, c’est un peu comme manger Ă  un buffet Ă  volontĂ©. On a envie de ne rien rater et on a souvent tendance Ă  vouloir visiter trop de pays. Mais une fois en route, vous vous rendrez vite compte que pendant un long voyage on n’a pas le mĂȘme rythme qu’en vacances. On vous conseille donc de ne pas ĂȘtre trop Zacharie 3, 1 Satan et le livre de Job. Mais c’est dans le Livre de Job (Un livre de l’Ancien Testament) que Satan est rĂ©ellement « mis Ă  l’honneur », si l’on peut dire. Lorsque Dieu lui vante les qualitĂ©s de Job, un homme intĂšgre et droit qui se dĂ©tourne du mal en toutes occasions, Satan lui rĂ©torque que ce comportement exemplaire n’est pas dĂ©sintĂ©ressĂ© : Enjalousie qui des soirs censure l’espoir du futur Personne dans le monde ne marche du mĂȘme pas Et comme la terre est ronde, il faut que tu fasses des choix Sur les apparences et Le'Marijuana Business Daily' estime dans son rapport '2016 Marijuana Business Factbook' qu'entre 100.000 et 150.000 personnes travaillent dans l'industrie du cannabis aux États-Unis actuellement. Un numĂ©ro aussi grand s'explique par les lĂ©galisations rĂ©centes qui ont eu lieu dans plusieurs Ă©tats du pays: 24 Ă©tats plus Washington D.C. ont dĂ©jĂ  rĂšglementĂ© Selonune Ă©tude de 2017, les adultes obĂšses ont deux fois plus de chance d'attraper quand mĂȘme la grippe quand ils sont vaccinĂ©s que les personnes avec un poids normal. Vay Tiền Nhanh Chỉ Cáș§n Cmnd Nợ Xáș„u. Tu as l’impression que le monde tourne un peu vite pour toi ? Je te rassure, Queen Camille a mis deux heures Ă  Ă©crire cet article, c’est une personne lente au quotidien, et elle le vit trĂšs bien. Le 16 avril 2019 Avant de commencer Ă  Ă©crire cet article, j’ai bu un cafĂ©, je me suis installĂ©e sur un canapĂ©, j’ai mis des coussins dans mon dos, un plaid sur mes genoux, j’ai ouvert 15 onglets sur la lenteur puis
 il a fallu se lancer. Depuis toujours, je suis lente. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai appris Ă  aimer ça. La lenteur, un frein Ă  ma vie Je ne vais pas vous faire croire qu’ĂȘtre mou du genou soit un avantage incontestable au quotidien. Ma lenteur m’a souvent portĂ© prĂ©judice dans un monde oĂč tout doit aller trĂšs vite. Mon premier souvenir de lenteur remonte Ă  mes 7-8 ans, quand je faisais de l’équitation. Mon pĂšre m’accompagnait au club au fin fond de la montagne ardĂ©choise et il m’attendait jusqu’à la fin du cours pour ne pas se taper un double aller-retour dans les virages gerbants du trajet. Au moment de panser le poney et de lui curer les sabots, je le revois s’exciter et me prendre le cure-pied des mains pour le faire Ă  ma place, sinon on est lĂ  jusqu’à demain ». À l’école, j’étais bonne Ă©lĂšve mais je me rappelle avoir dit trĂšs souvent Ă  mes parents que je n’avais pas eu le temps de finir un contrĂŽle. Entre chacun de ces examens stressants, je passais mon temps libre Ă  rĂ©viser
 Ă  mon rythme. À lire aussi Le stress des examens comment l’apprĂ©hender et l’éviter ? Jusqu’à la fin de mes Ă©tudes supĂ©rieures, j’ai enviĂ© ces gens qui enregistraient les infos en lisant deux fois leurs fiches je passais des journĂ©es Ă  les apprendre par cƓur et qui avaient le luxe de se relire Ă  la fin d’une Ă©preuve Ă©crite. Dans le domaine scolaire et professionnel, j’ai toujours Ă©tĂ© victime de mon perfectionnisme. Je suis loin de considĂ©rer cet aspect de ma personnalitĂ©/de mon fonctionnement rayer la mention inutile comme un atout
 Car s’il est chouette de vouloir faire les choses bien, c’est autre chose de pinailler sans fin sur des dĂ©tails qui ralentissent l’accomplissement de la tĂąche globale ! Il y a bien certainement une histoire de confiance en soi lĂ -dessous, car j’ai compris avec les annĂ©es que le perfectionnisme n’est qu’une façade sophistiquĂ©e du doute, et qu’il peut se muer en procrastination. Bien sĂ»r, cela prĂ©sente l’avantage d’avoir de hauts standards et de ne pas se reposer sur ses lauriers en recherchant la performance. Mais cela devient un vĂ©ritable handicap si on ne me laisse pas le temps nĂ©cessaire pour ce faire. Me dĂ©pĂȘcher, la ligne droite vers l’échec À moins de possĂ©der un haut niveau de maĂźtrise dans une discipline, tout le monde s’accorde sur le fait qu’il est difficile de faire les choses vite et bien. Pour moi, c’est tout bonnement impossible. Me dĂ©pĂȘcher, c’est le meilleur moyen que je connaisse pour paniquer, prendre des dĂ©cisions insensĂ©es sur un coup de tĂȘte, oublier la moitiĂ© des trucs Ă  faire et semer quelques bourdes au passage. Je ne voudrais pas passer pour une artiste imbue de sa propre mollesse mais je ne peux pas travailler correctement sous pression, c’est un fait. D’ailleurs, ma lenteur n’est pas synonyme d’inefficacitĂ© ! J’ai eu une belle scolaritĂ©, je n’ai Ă©tĂ© virĂ©e d’aucun boulot, je me suis mĂȘme Ă©panouie comme une petite fleur dans le jus dans la restauration. Être lente ne m’épargne pas d’ĂȘtre stressĂ©e, bien au contraire. Loin de me mettre un coup de fouet qui me ferait accĂ©lĂ©rer, la pression me freine d’autant plus. Mon systĂšme s’éteint, mes pensĂ©es se brouillent, chaque geste est un effort. C’est comme un rĂ©flexe de survie au stress pour compenser, je ralentis encore plus, parfois jusqu’à la paralysie. J’ai besoin de temps pour rĂ©flĂ©chir, mettre en ordre mes idĂ©es, planifier mon passage Ă  l’action. C’est non nĂ©gociable, incompressible, et j’ai dĂ» m’adapter Ă  cet Ă©tat de fait en apprenant Ă  anticiper. Je sais que je ne suis jamais satisfaite d’un premier jet. J’ai besoin de laisser le truc reposer, d’y repenser, d’y revenir. Il m’arrive de culpabiliser parce que je ne vais pas assez vite ». Dans ces cas-lĂ , je me souviens de cette belle phrase de Lao-Tseu La nature fait les choses sans se presser, et pourtant tout est accompli. » VoilĂ . Je suis lente, et le monde va devoir s’y faire. Le seul cas dans lequel je peux Ă©ventuellement accepter de me dĂ©pĂȘcher. La lenteur, un confort indispensable Par contre, je suis la personne qui marche le plus vite dans le mĂ©tro de TOUT le pays. Je ne supporte pas de perdre mon temps dans ces sous-terrains pestilentiels et je maudis intĂ©rieurement les gens lents qui flĂąnent dans cet enfer et m’obligent Ă  dĂ©vier de ma trajectoire. C’est le seul contexte dans lequel je trace tout le monde. Mais le reste du temps, je n’aime pas me dĂ©pĂȘcher, et puis c’est tout. Mes collĂšgues savent que si elles me proposent de descendre prendre une pause, je vais trĂšs certainement prendre quelques minutes pour finir ce que je fais, pisser un coup, chercher mon manteau, trouver mes cigarettes
 Et qu’il vaut donc mieux commencer sans moi si on est pressĂ©e ! Quand j’étais au collĂšge et que mon bus partait Ă  7h12, je me levais Ă  5h30 pour avoir tout le temps dont j’avais besoin le matin. Une demi-heure dans la salle de bain, une demi-heure pour prĂ©parer et avaler mon petit-dĂšj devant Bob l’Éponge, une demi-heure pour rassembler mes affaires et ĂȘtre prĂȘte Ă  partir sans suer la moindre goutte de stress. À lire aussi Comment et pourquoi faire durer le plaisir au lit ? Ma lenteur, c’est mon confort et je n’ai pas trĂšs envie de le sacrifier sur l’autel de la performance. Qui a dĂ©cidĂ© que tout devait allait vite, trĂšs vite, plus vite si ce n’est un perfide capitaliste avide de profit ? Non, je m’excuse, mais ça n’est pas ma philosophie. Il y a peu, une amie en recherche d’emploi me lisait cette absurde annonce qui visait un candidat enthousiaste Ă  l’idĂ©e de gĂ©rer beaucoup de pression ». Mais qui a vraiment envie de vivre pressĂ© comme un citron ? Qu’avons-nous Ă  y gagner collectivement ? Au bout du compte, le temps n’est qu’une succession d’instants prĂ©sents. les journĂ©es font toujours 24h et Ă  la fin, on meurt. Être lente, pour rester saine d’esprit Il m’arrive mĂȘme d’entretenir consciemment ma lenteur, histoire de rester saine d’esprit dans ce monde de fous. En premier lieu, j’ai appris Ă  ĂȘtre patiente avec moi-mĂȘme, Ă  ne pas me flageller quand je ne vais pas aussi vite que je le voudrais. Cela m’a enseignĂ© au passage l’art de ne pas m’irriter quand ce sont les choses extĂ©rieures qui n’avancent pas Ă  la vitesse souhaitĂ©e. Ma lenteur m’aide Ă  ĂȘtre calme, et Ă  le rester. Car, mis Ă  part la vĂ©locitĂ© avec laquelle j’effectue telle ou telle action qui ne fait pas une grande diffĂ©rence Ă  l’échelle de l’Univers, je reste impuissante Ă  maĂźtriser la plupart du dĂ©cor de mon existence. Une grande partie de ce qui fait ma vie est constituĂ©e de facteurs extĂ©rieurs sur lesquels je n’ai aucune prise. Pour ne pas en venir aux mains quand le mĂ©tro dĂ©cide de s’arrĂȘter 15 min sans aucune raison alors que je suis en retard, il m’a fallu apprendre Ă  attendre, Ă  ralentir. À lire aussi Un rapport sexuel durant 20 min, c’est trop ou trop peu ? Ainsi, la patience est une vertu que je tiens en haute estime et qui implique du lĂącher-prise sur les choses qu’on ne peut contrĂŽler. Être lente offre un avantage incontestable celui d’ĂȘtre ancrĂ©e dans le moment prĂ©sent. Aujourd’hui, tout le monde prend conscience que ralentir n’est pas du luxe dans une sociĂ©tĂ© qui s’est peut-ĂȘtre un chouĂŻa emballĂ©e en chemin. On produit vite grĂące aux machines, on se dĂ©place vite grĂące aux transports, on s’échange des infos vite grĂące Ă  l’Internet
 Mais Ă  l’échelle humaine, rien n’a vraiment changĂ©. Mijoter un plat une heure prend toujours une heure, marcher un kilomĂštre correspond toujours Ă  marcher un kilomĂštre et savoir si cette personne est faite pour toi ne se dĂ©cide pas plus rapidement parce que tu captes la 4G. Je sais que les stressĂ©s du bulbe envient secrĂštement mon flegme, eux qui sont sans cesse en train de se prĂ©cipiter dans un futur qui arrivera bien assez tĂŽt ! En attendant, chacun son rythme. Les choses me prennent le temps qu’elles me prennent, et si vous me trouvez trop lente, c’est peut-ĂȘtre que vous allez trop vite. Et toi, est-ce que tu culpabilises d’ĂȘtre lente ou d’agir trop vite ? Comment as-tu fait la paix avec ton rythme ? À lire aussi Comment gĂ©rer un cerveau qui va trop vite ? > DĂ©clarer un fichier > Recherches n’impliquant pas la personne humaine, Ă©tudes et Ă©valuations dans le domaine de la santĂ© Recherches n’impliquant pas la personne humaine, Ă©tudes et Ă©valuations dans le domaine de la santĂ© La mĂ©thodologie de rĂ©fĂ©rence MR-004 encadre les traitements de donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel Ă  des fins d’étude, Ă©valuation ou recherche n’impliquant pas la personne humaine. Il s’agit plus prĂ©cisĂ©ment des Ă©tudes ne rĂ©pondant pas Ă  la dĂ©finition d’une recherche impliquant la personne humaine, en particulier les Ă©tudes portant sur la rĂ©utilisation de donnĂ©es. La recherche doit prĂ©senter un caractĂšre d’intĂ©rĂȘt public. Le responsable de traitement s’engage Ă  ne collecter que les donnĂ©es strictement nĂ©cessaires et pertinentes au regard des objectifs de la recherche. Texte officiel DĂ©libĂ©ration n° 2018-155 du 3 mai 2018 Responsables de traitement concernĂ©s Objectifs poursuivis par le traitement finalitĂ©s DonnĂ©es personnelles concernĂ©es DonnĂ©es exclues du champ de la norme DurĂ©e de conservation des donnĂ©es Destinataires des donnĂ©es Information des personnes et respect des droits informatique et libertĂ©s » SĂ©curitĂ© et confidentialitĂ© Transferts des donnĂ©es hors de l’Union EuropĂ©enne PubliĂ© le 19/01/2021 Ă  16h31 , mis Ă  jour le 19/01/2021 Ă  16h31 en collaboration avec Dr. Saverio Tomasella docteur en psychologie et psychanalyste Peur de dĂ©ranger les autres, autocensure, positivitĂ© toxique
 Pour diffĂ©rentes raisons, nous osons de moins en moins admettre que nous n’allons pas bien. Le psychanalyste et docteur en psychologie Saverio Tomasella nous rappelle pourquoi il est essentiel d’exprimer toutes nos Ă©motions et de ne pas les refouler. Ce sont des petites phrases qui mettent la pression "DĂ©tends-toi !", "LĂąche prise !", "Tu te prends trop la tĂȘte" ; des posts croisĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux "Savourez l’instant prĂ©sent", "Carpe Diem" ; des tasses ou des t-shirts sur lesquels sont Ă©crits "Bonheur", "Smile" ou "Be happy". Partout autour de nous, le monde rĂ©clame que nous soyons heureux, "positifs". Mais ce qui semble partir d’une bonne intention prend souvent des allures d’injonction. À force de s’interdire de ressentir des Ă©motions dĂ©plaisantes, certaines personnes n’arrivent plus Ă  admettre qu’elles ne vont pas bien ou, pire, culpabilisent de ne pas ĂȘtre des smileys sur pattes. Selon le psychanalyste et docteur en psychologie Saverio Tomasella, cela s’explique d’abord par le contexte familial et/ou social dans lequel nous Ă©voluons. Your browser cannot play this video. Une question d’éducation "Il y a des familles ou des groupes sociaux au sein desquels il n’est pas bien vu de se plaindre, pour des raisons culturelles notamment, expose-t-il. Dans les familles bourgeoises ou aristocratiques, il faut toujours avoir le sourire, se montrer de bonne humeur. Dans les milieux trĂšs populaires, par virilisme souvent, les garçons et les hommes ne doivent surtout pas dire qu’ils vont mal ou qu’ils ont mal, on attend d’eux qu’ils serrent les dents’. Pour diverses raisons, les personnes issues de ces environnements-lĂ  ne vont pas dire qu’elles ont mal au ventre, Ă  la tĂȘte, qu’elles sont dĂ©primĂ©es. Elles sont dans une logique trĂšs dure du marche ou crĂšve’". Cela Ă©tant dit, mĂȘme dans des contextes oĂč il est possible d’exprimer ce qui ne va pas, un autre phĂ©nomĂšne peut nous contraindre au silence la charge affective. Une consĂ©quence de la charge affective "Nous entendons beaucoup parler de la charge mentale, mais pas assez de la charge affective, poursuit Saverio Tomasella. Si je vais bien et que dans mon entourage proche il y a quelqu’un qui se plaint beaucoup, je peux saturer, ne plus ĂȘtre capable d’entendre la douleur, la souffrance de l’autre
 mĂȘme si c’est quelqu’un que j’apprĂ©cie ou que j’aime beaucoup !". Dans cette situation, la personne en "surcharge" va progressivement se fermer, ne plus Ă©couter, ou dire des phrases telles que "je le sais, tu me l’as dĂ©jĂ  dit". Face Ă  elle, celle ou celui qui va mal se replie Ă  son tour, se disant qu’il ne faut pas envahir l’entourage avec ses difficultĂ©s. En somme "MĂȘme dans un environnement trĂšs favorable Ă  l’expression de soi, on finit par s’apercevoir que, dans le jeu relationnel, on ne peut pas tout dĂ©verser sur les autres. C’est pourquoi on met en place un systĂšme de contrĂŽle et de surveillance pour ne pas les assommer". Les dangers de l’autocensure et du refoulement ConcrĂštement, ce systĂšme de contrĂŽle implique une censure de nos humeurs et de nos Ă©motions, et cette censure provoque un refoulement. "Le problĂšme du refoulement est qu’on met ça quelque part, dans un endroit peu conscient de son corps, et que ça finit toujours par ressortir. Les burn out Ă©motionnels existent, et on retrouve aussi des gens qui, aprĂšs 50-60-70 ans, dĂ©veloppent des maladies graves, des cancers, parce qu’ils n’ont jamais pleurĂ©, ne se sont jamais autorisĂ©s Ă  vivre leurs Ă©motions". Si l’on a d’abord expliquĂ© que cela pouvait ĂȘtre dĂ» Ă  l’éducation et Ă  l’environnement social, le psychanalyste associe Ă©galement cette censure Ă©motionnelle au New Age courant spirituel nĂ© au XXĂšme siĂšcle et Ă  l’apparition de la "pensĂ©e positive". Un paradoxe ? Pas vraiment. La pensĂ©e positive une nouvelle idĂ©ologie morale ? "Depuis quelques dizaines d’annĂ©es a Ă©mergĂ© l’idĂ©e selon laquelle nous crĂ©ons notre rĂ©alitĂ© avec ce que nous pensons, ce qui n’est pas totalement faux. Mais nous avons mis en place des superstitions qui voudraient que si nous avons la moindre pensĂ©e ou parole nĂ©gatives’, cela pourrait entraĂźner des catastrophes. Or, ce n’est pas parce qu’à certains moments je suis dĂ©primĂ© ou que je broie du noir que je suis en train de me crĂ©er une vie infernale". Selon Saverio Tomasella, une "idolĂątrie de la performance psy" a ainsi vu le jour. "On a en tĂȘte l’image de ces hommes qui prennent des protĂ©ines, font du sport Ă  outrance pour avoir des muscles Ă©normes. CĂŽtĂ© psychologique, c’est pareil. Aujourd’hui, les gens ont l’air d’aller super bien, ils parlent de façon ultra positive’, se bidouillent une vie parfaite sur les rĂ©seaux sociaux, se fabriquent de fausses psychĂ©s
 mais derriĂšre ce prĂ©tendu “positif’ se cache une nouvelle idĂ©ologie morale qui nous rend rigides, autoritaires, intrusifs. Sous prĂ©texte de positivitĂ©, les personnes qui se soumettent aux injonctions du tout positif sont en train de crĂ©er un nouvel obscurantisme, et c’est grave !". À voir aussi Oser dire que ça ne va pas S’il tire le signal d’alarme, c’est parce que ces injonctions sont culpabilisantes. "Puisqu’il s’agit d’une morale, toute personne ne correspondant pas Ă  cette morale en vigueur se sent coupable, sans valeur, indigne. Le tout positif’ crĂ©e non seulement de la culpabilitĂ© mais aussi de la honte. C’est dramatique, car c’est prĂ©cisĂ©ment en disant ce qui ne va pas que, petit Ă  petit, seul ou Ă  plusieurs, on trouve des solutions, et on arrive Ă  se sentir mieux". Alors, comment cesser de taire nos Ă©motions et comment ĂȘtre vraiment lĂ  les uns pour les autres ? En mettant des mots sur nos difficultĂ©s. "Nommer ce qu’on ressent est dĂ©jĂ  une issue. On a besoin d’ĂȘtre entendu, besoin d’exprimer nos problĂšmes, nos souffrances".En rayant les mots toxiques de notre vocabulaire. "Personnellement, j’évite de dire positif’ ou nĂ©gatif’ car les Ă©motions sont toutes importantes et n’ont pas Ă  rĂ©pondre Ă  ces critĂšres de performance. Quant aux injonctions du type lĂąche prise’ ou sois dans l’instant prĂ©sent’, les gens doivent comprendre que ce n’est pas parce qu’ils le disent que ça va aider".En s’écoutant. "La premiĂšre chose Ă  faire quand quelqu’un nous parle, c’est de se taire et de l’entendre. En une vingtaine d’annĂ©es, je constate que nous avons beaucoup rĂ©gressĂ© dans notre capacitĂ© d’écoute. On interdit trop souvent Ă  certaines personnes de parler sous prĂ©texte qu’elles ne sont pas reconnues par le socialement correct, qu’on se dit oh non, elle va encore se plaindre’. Chacun dispose de sa libertĂ© d’expression".En acceptant que l’autre est diffĂ©rent de soi. "Lorsqu’on Ă©coute, on attend avant de faire ou dire quelque chose. On se rappelle qu’on ne sait pas mieux que l’autre et que chaque souffrance est lĂ©gitime et doit ĂȘtre entendue dans son contexte propre".En s’adressant Ă  des personnes de confiance. "Quand on ne va pas bien, il est important de trouver les rares personnes capables de nous entendre. Si ce n’est pas un proche, cela peut ĂȘtre un thĂ©rapeute. Quand on a personne, on peut toujours parler Ă  un psy, et pour ceux qui ont peur de se lancer dans des thĂ©rapies longues, je rappelle que quelques sĂ©ances peuvent suffire Ă  vider son sac et y voir plus clair". et comment un chrĂ©tien doit-il y vivre ? Darby Que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irrĂ©prochables, au milieu d’une gĂ©nĂ©ration tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde. Philippiens 215 N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde si quelqu’un aime le monde, l’amour du PĂšre n’est pas en lui » 1 Jean 215. Ne savez-vous pas que l’amitiĂ© du monde est inimitiĂ© contre Dieu ? Quiconque donc voudra ĂȘtre ami du monde, se constitue ennemi de Dieu » Jacques 44. Qu’est-ce que le monde ? — Telle est la question de toute importance qui s’impose Ă  l’examen attentif du chrĂ©tien sĂ©rieux et rĂ©flĂ©chi. Qu’est-ce que ce monde, dont il est appelĂ© Ă  se conserver pur ? Jacques 127. L’Écriture emploie le mot monde dans trois sens diffĂ©rents. D’abord il signifie littĂ©ralement l’ordre, le systĂšme, l’arrangement des affaires humaines sur la terre ; ensuite, la terre elle-mĂȘme est aussi appelĂ©e le monde », parce qu’elle est la scĂšne sur laquelle se dĂ©veloppe ce systĂšme ; enfin l’ensemble des individus qui vivent selon ce mĂȘme systĂšme est encore dĂ©signĂ© sous le nom de monde ». On peut donc distinguer la scĂšne du monde, les personnes du monde et le systĂšme du monde. Quand nous lisons dans la Parole que le Christ JĂ©sus est venu dans le monde pour sauver les pĂ©cheurs » 1 Tim. 115, nous pouvons comprendre qu’il est venu sur la scĂšne du monde, et, alors, il s’y est nĂ©cessairement trouvĂ© en contact avec le systĂšme du monde qui le haĂŻssait. Il disait de ses disciples Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » Jean 1716, c’est-Ă -dire que, contrairement aux hommes qui trouvaient leur vie dans ce systĂšme, eux n’en faisaient pas partie. Quiconque est ami de ce systĂšme est ennemi de Dieu. Jacques 44. Le propre d’un tel systĂšme est de se gouverner soi-mĂȘme, sans aucune dĂ©pendance de Dieu. Prenez comme exemple l’organisation militaire Quand un homme entre dans l’armĂ©e, il trouve tout ordonnĂ© en vue de ses besoins le trĂ©sorier pourvoit Ă  sa solde, l’officier d’habillement lui donne son uniforme, un autre lui fournit ses armes et son Ă©quipement, etc. ; des rĂšglements ont dĂ©terminĂ© qu’il devait aller ici et loger lĂ  ; il y a des heures rĂ©guliĂšres pour le lever, l’exercice, la parade, l’appel, etc., etc. ; il est liĂ© Ă  cette organisation en entrant dans l’armĂ©e, en sorte qu’il ne peut rien entreprendre de son propre chef. C’est d’une maniĂšre trĂšs significative que l’on dit de ce systĂšme qu’il est en lui-mĂȘme un petit monde, tant ses arrangements sont complets et mĂ©thodiques. Cependant ce n’est lĂ  qu’une faible illustration de l’immense systĂšme qui gouverne tout et qui s’appelle le monde, systĂšme dans lequel il est pourvu Ă  la satisfaction de chaque besoin de l’homme, de mĂȘme qu’à l’exercice de chacune de ses facultĂ©s. L’homme a besoin de sociĂ©tĂ© aussi, le monde n’a pas manquĂ© de pourvoir au systĂšme social ; il en a fait une Ă©tude parfaite en elle-mĂȘme. La position sociale est tout pour l’homme ; il ne s’épargne aucune peine pour se la crĂ©er et aucune dĂ©pense n’est trop considĂ©rable pour atteindre ce but. ConsidĂ©rez cette immense Ă©chelle, la sociĂ©tĂ© », avec ses myriades de crĂ©atures humaines, dont les unes s’efforcent de grimper de plus en plus haut, tandis que les autres cherchent Ă  se maintenir convenablement dans leur position acquise. Quel terrible pouvoir que celui de ce systĂšme social, pour absorber l’esprit et le coeur ! De plus, l’homme a besoin d’un gouvernement politique pour la protection de sa vie, de sa propriĂ©tĂ©, de ses droits, et le systĂšme du monde y rĂ©pond aussi pleinement. Et quel arrangement complet n’y a-t-il pas pour ce que nous appelons les affaires ? Les occupations, dans ce monde, forment un ensemble des plus remarquables. Les hommes douĂ©s simplement de la force physique trouvent de l’ouvrage ; les esprits inventifs peuvent librement dĂ©ployer leur gĂ©nie ; les Ăąmes d’artiste se manifestent dans leur monde de sculpture, de peinture, de musique ou de poĂ©sie ; les savants cherchent Ă  rĂ©soudre leurs problĂšmes ; les Ă©crivains composent leurs livres ; les convoitises mĂȘme et le luxe de quelques-uns fournissent Ă  d’autres des moyens d’existence. L’homme est une crĂ©ature trĂšs complexe, qui a besoin d’un bon nombre de choses diffĂ©rentes pour se satisfaire ; il lui faut un peu d’affaires, un peu de politique, un peu de sociĂ©tĂ©, un peu d’étude et enfin un peu de religion. L’homme est naturellement religieux. Le mot religion », que nous employons si souvent, ne se trouve que cinq fois dans toute la Bible. La religion n’est pas la piĂ©tĂ©, car les adorateurs des idoles sont religieux. La religion fait partie de la nature de l’homme, tout autant que son intelligence ou sa mĂ©moire ; par consĂ©quent, le systĂšme du monde, qui rĂ©pond si complĂštement Ă  tout ce qui est de l’homme, ne manque pas d’offrir un aliment Ă  ce besoin de sa nature. Pour celui qui sera particuliĂšrement sensible aux tendres impressions, — qui a l’amour du beau, — une musique harmonieuse, d’imposantes cĂ©rĂ©monies, des rites religieux, lui seront prĂ©sentĂ©s. Un autre, qui sera d’une nature indĂ©pendante et d’un caractĂšre ouvert, trouvera dans le libĂ©ralisme de quoi donner libre cours Ă  ses sentiments. Si, au contraire, il est d’un caractĂšre froid, rĂ©servĂ©, rĂ©flĂ©chi, une sĂ©vĂšre orthodoxie lui conviendra. S’il est consciencieux, faisant peu de cas de lui-mĂȘme, et croit indispensable de faire pĂ©nitence d’une maniĂšre ou d’une autre, ses besoins pourront aussi ĂȘtre satisfaits dans ce systĂšme, et ainsi de suite. Il y a donc des croyances, des doctrines et des sectes pour chaque variĂ©tĂ© de caractĂšre, pour chaque forme de sentiment religieux dans la chair. Quel systĂšme pourrait ĂȘtre plus admirable et plus complet ? Rien n’y est laissĂ© de cĂŽtĂ©. Il contient assez de prĂ©tendue joie et de satisfaction pour que cette grande masse mobile de l’humanitĂ© soit constamment en activitĂ©, et jouisse d’un consentement relatif. Les coeurs cherchent sans cesse ce qui peut les remplir, les esprits sont affairĂ©s ; si une chose fait dĂ©faut, on se hĂąte de recourir Ă  une autre. L’affliction et la mort mĂȘme ne sont pas laissĂ©es de cĂŽtĂ© dans les arrangements du systĂšme du monde ; il est pourvu aux funĂ©railles, aux vĂȘtements et aux visites de deuil, aux paroles de sympathie, en un mot Ă  tout ce qui s’y rapporte ; de sorte que le monde est capable, au bout de peu de temps, de s’élever au-dessus des chagrins et de rentrer dans sa sphĂšre d’occupation habituelle. Mais aujourd’hui Dieu amĂšne quelques-uns de ceux qui sont dans un tel monde — un bien petit nombre — Ă  voir que tout ce qui le compose, affaires, politique, Ă©ducation, gouvernement, science, inventions, chemins de fer, tĂ©lĂ©graphes, arrangements sociaux, institutions charitables, rĂ©formes, religion, etc., fait partie du systĂšme du monde, d’un systĂšme qui tend Ă  se perfectionner chaque jour. — Ce qu’on appelle le progrĂšs du siĂšcle » n’est pas autre chose que le dĂ©veloppement de cet Ă©lĂ©ment mondain. Or la relation actuelle de Christ avec un tel monde doit ĂȘtre aussi la nĂŽtre. La place qu’Il occupe en haut et celle qu’Il n’occupe pas en bas nous montrent suffisamment quelle doit ĂȘtre notre place. Pourquoi doit-il en ĂȘtre ainsi ? demandera-t-on peut-ĂȘtre. — Ne savez-vous donc pas que Satan est le dieu de ce monde », le chef de l’autoritĂ© de l’air », le directeur de ce monstrueux systĂšme ? Il en est l’énergie, le gĂ©nie et le prince. Quand JĂ©sus Christ Ă©tait sur la terre, le diable vint lui offrir tous les royaumes de la terre et leur gloire, car, dit-il, elle m’a Ă©tĂ© donnĂ©e, et je la donne Ă  qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute Ă  toi » Luc 46, 7. Ici, le rideau est levĂ©, et le vĂ©ritable objet de tout culte religieux de l’homme est mis en pleine Ă©vidence. L’Écriture parle de Satan comme de quelqu’un qui Ă©tait plein de sagesse, et parfait en beautĂ© » ÉzĂ©ch. 2812, et qui se dĂ©guise lui-mĂȘme en ange de lumiĂšre » 2 Cor. 1114. Qui peut donc s’étonner de ce que les hommes insouciants, et mĂȘme les plus rĂ©flĂ©chis, soient trompĂ©s et abusĂ©s ? Combien peu ont les yeux ouverts pour voir, par la parole de Dieu et l’onction du Saint Esprit, le vrai caractĂšre du monde. Quelques-uns pensent avoir Ă©chappĂ© au piĂšge de la mondanitĂ©, en ayant abandonnĂ© ce qu’on appelle les plaisirs mondains », et en Ă©tant devenus membres de certaines Ă©glises, ou d’associations religieuses, ne discernant pas qu’ils sont tout autant dans le systĂšme du monde qu’auparavant ; seulement, Satan, qui en est le prince, les a fait passer d’un dĂ©partement dans l’autre, afin de rassurer leurs consciences inquiĂštes, en les rendant plus contents d’eux-mĂȘmes. Les choses Ă©tant telles, la question s’élĂšve naturellement Quel est le remĂšde ? — Comment ceux qui marchent dans le chemin large, et ont vĂ©cu jusqu’ici selon le systĂšme du monde, pourront-ils Ă©chapper Ă  son contrĂŽle ? Comment leur est-il possible de connaĂźtre ce qui est du monde et ce qui est de Dieu ? — L’apĂŽtre dit Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu, ceux-lĂ  sont fils de Dieu » Rom. 814. Le mode normal de la vie chrĂ©tienne est d’ĂȘtre gouvernĂ© par Christ, de la mĂȘme maniĂšre que le corps d’un homme est sous la direction de sa tĂȘte ; quand il est en santĂ©, il n’y a aucun mouvement de la main ou du pied, Ă  moins que la tĂȘte ne dise Agis ». C’est prĂ©cisĂ©ment dans ce sens que JĂ©sus Christ est la tĂȘte du chrĂ©tien 1 Cor. 113 qui se trouve dĂšs lors sous Sa direction immĂ©diate en toutes choses, petites ou grandes. C’est ainsi que le christianisme frappe la mondanitĂ© Ă  sa racine ; car tandis que la libre volontĂ© de l’homme est le principe fondamental sur lequel est Ă©difiĂ© tout le systĂšme du monde, le principe de la vie chrĂ©tienne est la dĂ©pendance de Dieu et l’obĂ©issance Ă  Sa volontĂ©. Le grand but de Satan est d’établir pour l’homme un systĂšme qui se substituera entiĂšrement Ă  la direction de l’Esprit de Dieu ; ce sera son chef d’oeuvre au temps de la fin, et le trait proĂ©minent de l’apostasie qui s’avance Ă  grands pas. Satan se dĂ©clarera alors ouvertement, dans sa propre personne, le dieu de ce monde, ce qui, pour le moment, est encore cachĂ© en mystĂšre. N’est-ce donc pas grandement le temps pour les chrĂ©tiens de se rĂ©veiller du sommeil et de considĂ©rer s’ils ne sont pas en quelque façon associĂ©s Ă  un systĂšme qui mĂ»rit si rapidement pour le jugement ? Mais, dira-t-on, comment pouvons-nous empĂȘcher cela ? Ne sommes-nous pas liĂ©s Ă  ces choses malgrĂ© nous, par notre commerce et nos professions diverses, comme membres du gouvernement et de la sociĂ©tĂ© ? Il faut bien vaquer Ă  ses affaires ! — Oui, c’est lĂ  une nĂ©cessitĂ© que chacun admet ; mais remarquez que le fait mĂȘme que chacun l’admet, est une preuve qu’elle n’est pas de Dieu Et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, savoir notre foi » 1 Jean 54. La foi ne regarde pas aux circonstances extĂ©rieures, Ă  ce qui est possible ou impossible ; la foi n’a aucun Ă©gard Ă  ce qui se voit, mais regarde Ă  Dieu. Tout autour de nous, nous trouvons des personnes qui nous diront ce qu’il est convenable de faire et de ne pas faire parmi les hommes, car ce qui convient Ă  l’homme est leur rĂšgle et leur mesure ; mais l’enfant de Dieu va droit son chemin, ne prĂȘtant aucune attention Ă  ce que ces personnes disent, car ce qui convient Ă  Dieu est sa rĂšgle et sa mesure. Elles peuvent avoir leur chemin tracĂ© aussi clairement que possible, chemin parfaitement raisonnable et satisfaisant ; mais cela n’est d’aucune valeur pour quelqu’un qui marche par la foi il sait que ce qui est universellement estimĂ© comme le bon chemin, doit ĂȘtre, au contraire, le mauvais, car c’est lĂ  le chemin large Luc 1615. Par exemple, chacun dit qu’un bon citoyen, un chrĂ©tien, doit s’intĂ©resser au gouvernement de son pays, et doit voter, afin de contribuer Ă  placer au pouvoir des hommes honorables. Dieu dit tout autre chose ; en plusieurs endroits de Sa parole et de diffĂ©rentes maniĂšres, il me dit que, comme Son enfant, je ne suis citoyen d’aucun pays, ni membre d’aucune sociĂ©tĂ© Notre bourgeoisie est dans les cieux » Phil. 320 ; dĂšs lors j’ai Ă  faire avec les choses cĂ©lestes. Par la croix de Christ le monde m’est crucifiĂ©, et moi au monde » Gal. 614 ; si je donne mes pensĂ©es et mon coeur aux choses terrestres, je serai ennemi de la croix du Christ Phil. 318. Ne vous conformez pas Ă  ce siĂšcle » Rom. 122. Qu’avons-nous donc Ă  faire avec les autoritĂ©s ? Eh bien ! soumettez-vous Ă  elles, puisque Dieu les Ă©tablit ; quand elles demandent le paiement des impĂŽts, acquittez-vous-en et faites des supplications pour les rois et pour tous ceux qui sont haut placĂ©s 1 Tim. 21. Ainsi, tout ce qu’un chrĂ©tien a Ă  faire avec la politique, c’est d’ĂȘtre soumis aux puissances Ă©tablies sur lui, non seulement Ă  cause de la colĂšre, mais aussi Ă  cause de la conscience » Rom. 135. Il est bien vrai qu’en Christ il est hĂ©ritier de toutes choses », y compris la terre sur laquelle le systĂšme du monde opĂšre maintenant ; mais, comme pour Abraham dans le pays de Canaan, Dieu ne lui donne pas mĂȘme oĂč poser son pied » Ă  titre d’hĂ©ritage actuel Le juste vivra de foi ». Si donc le vĂ©ritable enfant de Dieu refuse de voter, ce n’est pas tant qu’il pense que le vote soit mauvais en lui-mĂȘme, mais c’est qu’il a donnĂ© son vote et son intĂ©rĂȘt Ă  l’Homme qui est dans les cieux, et que Dieu a exaltĂ© comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Outre tout cela, il a perdu son intĂ©rĂȘt dans les choses terrestres, parce qu’il a trouvĂ© quelque chose de beaucoup plus attrayant. Il voit aussi que le monde, dans son esprit et son essence, est impie, et que ses rĂ©formes et ses amĂ©liorations tant vantĂ©es ne tendent qu’à fermer toujours plus Ă  Dieu l’accĂšs du coeur de l’homme. Il dĂ©sire rendre tĂ©moignage Ă  Dieu et Ă  sa vĂ©ritĂ©, annonçant le jugement Ă  venir Ă  l’apparition de Christ, au moment oĂč les hommes se fĂ©liciteront d’ĂȘtre en paix et en sĂ»retĂ©, et espĂ©rant que, par son moyen, d’autres pourront apprendre Ă  se dĂ©gager du piĂšge dans lequel Satan enlace toute la masse de l’humanitĂ©. Nous qui sommes sauvĂ©s, nous devons ĂȘtre Ă  part, comme ayant pris position avec un Christ rejetĂ©, en face du monde qui l’a crucifiĂ© ; Ă©tant manifestĂ©s comme des hommes d’une race cĂ©leste, sans reproche et purs, des enfants de Dieu irrĂ©prochables, au milieu d’une gĂ©nĂ©ration tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde » Phil. 215. Telle est la grande mission des enfants de Dieu. Mais il en coĂ»te de vivre de cette maniĂšre. Il faut ĂȘtre semblable Ă  un roc isolĂ© au milieu d’un fleuve rapide. Tout ce qui l’entoure est en mouvement ; tous ces efforts tendent Ă  l’ébranler ; il y a pression, pression, toujours pression ; mais il se tient lĂ  debout au milieu d’une opposition sans fin, qui l’entraĂźnerait certainement s’il n’avait pas la fermetĂ© du Rocher. Quand nous apprenons Ă  mettre en pratique les paroles de Dieu, alors s’élĂšve l’orage. Appartenir Ă  ce qu’on appelle une Ă©glise » est assez facile, et aussi faire comme les autres ; ĂȘtre honnĂȘte homme et bon citoyen n’attire aucune persĂ©cution. On peut ĂȘtre tout cela, et pourtant suivre le courant ; mais briller comme des lumiĂšres pour Dieu dans le monde, cela provoque son inimitiĂ© ; partout oĂč Christ est vu, il est aussitĂŽt haĂŻ ; s’il est vu en moi, je serai haĂŻ Ă  cause de cela ; mais si, au contraire, je jouis d’une bonne rĂ©putation, si personne n’a rien contre moi, comme chrĂ©tien, qu’est-ce que cela veut dire ? Que la vie de JĂ©sus n’étant pas manifestĂ©e dans mon corps mortel, Christ ne peut ĂȘtre dĂ©couvert en moi. Tel est l’état des choses Quand une personne en est rĂ©ellement venue Ă  connaĂźtre Dieu, ou plutĂŽt Ă  ĂȘtre connue de Lui, elle est attirĂ©e en haut par son union avec Christ, loin de toute participation Ă  ce qui compose le systĂšme du monde, et elle peut se demander Comment m’est-il possible de retourner Ă  ses faibles et misĂ©rables Ă©lĂ©ments ? Quelqu’un qui est devenu fils de Dieu, qui possĂšde la vie, la vie Ă©ternelle en Christ, qui est un avec la TĂȘte laquelle lui est rĂ©vĂ©lĂ©e par la Parole et par l’Esprit, comment peut-il avoir ses intĂ©rĂȘts dans le monde, lui qui a appris Ă  connaĂźtre Dieu ? Si nous voyions un enfant manger un fruit mauvais, acide, dans un verger, tandis qu’il y aurait Ă  cĂŽtĂ© de lui un arbre chargĂ© des fruits les plus savoureux, nous devrions en conclure qu’il ne connaĂźt pas les bons fruits. De mĂȘme, si un homme s’engage de coeur dans quelqu’une des choses qui forment le systĂšme du monde, est-il possible, nous demandons-nous, qu’il connaisse Dieu ? Et c’est la raison pour laquelle les paroles de Dieu ne nous sont pas prĂ©sentĂ©es comme des ordres formels, tels que Tu ne voteras pas, tu ne seras pas honorĂ© dans ce siĂšcle mauvais, tu supporteras l’opprobre. Non ; mais elles sont prĂ©sentĂ©es de telle sorte que le disciple aimant, dont le coeur Ă©goĂŻste a Ă©tĂ© brisĂ© et qui n’éprouve d’autre besoin que de connaĂźtre la pensĂ©e de son Seigneur, puisse en dĂ©couvrir le secret, en Ă©tant davantage avec Christ, pour lui ĂȘtre toujours plus semblable, Ă©tant retirĂ© du prĂ©sent siĂšcle mauvais ». Ce n’est plus comme les anciens commandements de la loi mosaĂŻque tu feras et tu ne feras pas ; et cependant la chose est parfaitement claire et facilement discernĂ©e, pourvu que l’oeil soit simple. Dieu pourvoit, merveilleusement Ă  ce qu’un coeur plein d’amour puisse prendre connaissance, sans aucune difficultĂ©, de Sa volontĂ©, tandis que le coeur qui n’est pas sincĂšre ne sait faire autre chose que d’inventer des excuses et de trouver des prĂ©textes pour suivre un sentier de propre volontĂ©. On peut rencontrer une application de cette vĂ©ritĂ© dans une famille. ReprĂ©sentons-nous un fils aimant, dĂ©vouĂ©, obĂ©issant, qui s’étudie Ă  comprendre la conduite et la pensĂ©e de son pĂšre il aura le sentiment de ses devoirs et tout lui deviendra facile et naturel ; tandis qu’un autre fils, placĂ© dans les mĂȘmes conditions, et jouissant des mĂȘmes avantages, connaĂźt bien la pensĂ©e de son pĂšre, ou du moins devrait la connaĂźtre ; mais depuis qu’il ne cherche que son propre plaisir, il se met Ă  dire je ne savais pas, tu ne m’avais jamais dit que je ne devais pas faire ceci ou cela, ou que je ne devais pas aller dans un tel ou tel lieu. Pour terminer, je voudrais encore ajouter ceci On ne peut pas faire autrement que d’ĂȘtre en contact avec le systĂšme du monde, mais ce contact ne doit jamais ĂȘtre celui de la communion Quel accord y a-t-il de Christ avec BĂ©liar ? 2 Cor. 614-18. Je ne fais pas la demande que tu les ĂŽtes du monde, mais que tu les gardes du mal » Jean 1715. JĂ©sus, qui n’était pas de ce monde, y souffrit et y fut Ă  l’étroit ; l’isolement et la tribulation furent des choses rĂ©elles pour lui, et il en sera de mĂȘme pour nous, dans la mesure de notre fidĂ©litĂ© Ă  suivre ses pas. Combien n’y en a-t-il pas, parmi nous, chrĂ©tiens, qui recherchent leur satisfaction et leur bien-ĂȘtre, Ă©prouvant un certain sentiment de chez-soi » dans ce systĂšme impie du monde. — Un chez-soi ici-bas oĂč Christ n’est pas ! Nous sommes des voyageurs sans domicile, des pĂšlerins fatiguĂ©s, et de vrais Ă©trangers, si nous sommes de Christ. Aussi longtemps que nous sommes dans le monde, nous ne pouvons pas nous soustraire Ă  son contact ; mais ne sommes-nous pas en contact avec lui dans bien des choses oĂč il ne devrait y en avoir aucun, et il n’y en aurait certainement pas si nous portions partout, dans le corps, la mort de JĂ©sus. Elles sont nombreuses, les dĂ©ceptions par lesquelles l’ennemi amorce le coeur, mĂȘme des enfants de Dieu RĂ©unions religieuses, oeuvres charitables, sociĂ©tĂ©s fraternelles, toutes ces choses auxquelles la chair peut participer, sont substituĂ©es Ă  la vie dans la foi au Fils de Dieu. Les hommes pieux des temps anciens, dont le tĂ©moignage d’avoir plu Ă  Dieu est parvenu jusqu’à nous, ont Ă©tĂ© mĂ©prisĂ©s HĂ©b. 1136, 37 ; d’autres sont devenus comme les balayures du monde et le rebut de tous jusqu’à maintenant 1 Cor. 413. Ils avaient leur bourgeoisie dans les cieux. Mais nous, au lieu de cela, nous sommes honorables ! C’est que nous vivons beaucoup trop selon le systĂšme du monde ; dĂšs lors il ne peut y avoir de conflit entre nous et lui ; le rĂ©sultat en est que nous sommes des sujets dĂ©loyaux de Christ, Ă©vitant la croix et son opprobre. Cependant la Parole demeure inaltĂ©rable ; Et tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le Christ JĂ©sus, seront persĂ©cutĂ©s » 2 Tim. 312. Il y a un chemin Ă©troit ; puissions-nous ĂȘtre du petit nombre de ceux qui le trouvent. Nous avons nos passeports avec nous. Nous sommes scellĂ©s du Saint Esprit, et nous n’attendons que le cri de commandement pour ĂȘtre ravis dans les nuĂ©es Ă  la rencontre du Seigneur et pour ĂȘtre toujours avec Lui. Quelle espĂ©rance bĂ©nie ! GrĂące et paix Ă  vous, de la part de Dieu le PĂšre et de notre Seigneur JĂ©sus Christ, qui s’est donnĂ© lui-mĂȘme pour nos pĂ©chĂ©s, en sorte qu’il nous retirĂąt du prĂ©sent siĂšcle mauvais, selon la volontĂ© de notre Dieu et PĂšre, auquel soit la gloire aux siĂšcles des siĂšcles ! Amen » Gal. 13-5. Toujours celle qu’on oublie. Qu’on n’invite pas. Qu’on n’écoute pas. Qui doit ĂȘtre bien banale et inintĂ©ressante pour que personne ne l’aime vraiment. Si ce texte te parle, cet article est pour toi. Le 25 octobre 2018 À toutes ces filles que personne n’aime vraiment. Pourquoi se dire personne ne m’aime » ? À toi qui manges toute seule, avec des Ă©couteurs dans les oreilles, mĂȘme si parfois y a rien dedans, mais ça donne l’illusion que tu es accompagnĂ©e. À toi qui sirotes ton cafĂ© dans un coin de la fac, les yeux rivĂ©s sur ton tĂ©lĂ©phone Ă  faire dĂ©filer la vie de gens qui ont l’air d’ĂȘtre plus aimĂ©s que toi. À toi qui relances toujours tes potes », qui as l’impression que tu es la piĂšce rapportĂ©e, l’éternelle cinquiĂšme roue du carrosse. Celle qu’on ne pense pas Ă  inviter, celle qu’on ne rappelle pas si elle a du retard, celle qu’on ne relance jamais pour avoir la certitude de sa prĂ©sence. Celle qui est sympa, oui, bien sĂ»r, et le plus souvent prĂ©venante, disponible, gentille, peut-ĂȘtre trop, tiens, c’est peut-ĂȘtre ça. À toi qui es gentille, toujours un mot pour les autres, toujours un service rendu, toujours dix minutes Ă  offrir, mais qui as l’impression de passer ta vie en sens unique. À toi qui te plies en quatre pour les autres et qui as l’impression qu’on ne lĂšverait pas le petit doigt pour toi. À toi qui as l’impression que personne n’en a rien Ă  foutre de toi. Que tu pourrais ĂȘtre lĂ  ou pas lĂ , ça serait pareil. À toi qui as des rĂȘves simples, des espoirs loin d’ĂȘtre vertigineux quelques amis sur lesquels compter, une relation amoureuse saine, un parcours qui t’épanouit. Et qui a l’impression que non, pas de ça pour toi, tu ne mĂ©rites mĂȘme pas ça — cette base qui ne te semble pas si incroyable pourtant
 J’ai des choses Ă  te dire J’ai envie de te parler. DĂ©jĂ  parce que je te lis, je t’entends, je te vois. Tu as l’impression d’ĂȘtre plus grise que les murs tristes qui t’entourent, mais c’est loin d’ĂȘtre le cas. Je te vois, je sais que tu es lĂ , je sais ce que tu vis. Peut-ĂȘtre que tu te dis que j’y connais rien, que je peux pas te comprendre, que je suis une cool kid des Internets avec mon mec cool, mon job cool, ma vie cool. Mais quand t’enlĂšves tout ça, quand t’enlĂšves ces derniĂšres annĂ©es que j’ai la chance incroyable d’avoir vĂ©cues, y a toi. Y a la Mymy de 20 ans qui grignote son panini sur un banc encore un peu humide de rosĂ©e froide, dans sa fac moche qui ne la mĂšne nulle part, entourĂ©e de gens qui ont tous l’air d’avoir un endroit oĂč aller. Y a la Mymy de 20 ans qui se cache dans des coins chelou pour fumer ses clopes, parce que quitte Ă  ĂȘtre toute seule autant que personne ne la voie. Y a la Mymy de 20 ans qui se demande toujours ce que les gens pourraient bien lui vouloir, qui en est arrivĂ©e Ă  se mĂ©fier quand on vient lui parler. Me parler ? À moi ? Ok, c’est quoi le piĂšge ? Tu veux mes cours, tu veux une clope, tu veux un service, tu veux mon cul ? Parce que ne nous mentons pas, on sait tous les deux que ce n’est pas ma personne qui t’intĂ©resse. Cette personne qui n’intĂ©resse personne. C’est ça la meuf que je suis, que j’ai toujours Ă©tĂ©, mĂȘme si j’ai appris Ă  m’épanouir et Ă  faire taire cette satanĂ©e voix. Il y a des gens qui t’aiment, et ils n’attendent que de te rencontrer Tu sais, hier j’ai enregistrĂ© un Ă©pisode vachement cool de The Boys Club que j’ai hĂąte de te faire Ă©couter. L’invitĂ© a dit un truc qui m’a marquĂ©e. Il me racontait qu’enfant, puis ado, il n’était bien nulle part. Jamais le mec cool, jamais le mec populaire, jamais le mec rebelle, jamais le mec qui plaĂźt. Le mec terne. Le mec qu’on oublie. Le mec qui est dans la bande, ouais, mais jamais son moteur, son coeur, pas le centre nĂ©vralgique. Le mec qui chope pas, qui aime des trucs chelou que personne ne connaĂźt, qui ne se reconnaĂźt dans aucun des parcours qu’il contemple. Cet invitĂ© est maintenant super Ă©panoui, 100% lui-mĂȘme. Il a fait de ses passions chelou son mĂ©tier, il mĂšne une vie dont le lui » de 14 ans ne pouvait mĂȘme pas rĂȘver. Et quand je lui ai demandĂ© ce qui avait changĂ©, il m’a dit En fait je crois que chaque personne peut trouver des gens avec lesquels s’assembler. Moi aussi je peux m’assembler avec des gens, sauf qu’ils n’étaient pas lĂ  oĂč j’étais. Puis j’ai fini par bouger, changer de pays, de ville, de potes, de mĂ©tier. Et j’ai trouvĂ© mes gens. Alors maintenant je m’assemble. » L’image m’a parlĂ©. J’ai imaginĂ© un petit triangle perdu au milieu de ronds et de carrĂ©s, persuadĂ© que c’est lui l’anomalie, c’est lui le problĂšme. RĂȘvant la nuit d’ĂȘtre un peu plus carrĂ©, un peu plus rond. Jusqu’à ce qu’il trouve ce qu’il n’osait mĂȘme pas imaginer d’autres triangles. Qui n’attendaient que de lui ouvrir les bras. Ne plus penser pour oublier J’ai pensĂ© Ă  toi, et Ă  moi, Ă  cette meuf que j’étais, au fond Ă  gauche de l’amphi, le plus prĂšs possible de la porte parce que parfois, tout me semblait si vain que je me barrais. À cette meuf qui n’osait ni parler, ni draguer, ni postuler, parce que Ă  quoi bon. Autant rentrer chez moi et trouver n’importe quel moyen pour Ă©teindre mon cerveau. Faire passer le temps avec des sĂ©ries tĂ©lĂ©, des bouquins, de l’alcool, des errances, pour surtout ne pas penser au fait que personne ne m’aime vraiment. Si ces mots vibrent dans tes tripes, si t’as un peu envie de fermer l’onglet parce que c’est chiant de se voir dĂ©crite comme ça, attends deux secondes. J’ai bientĂŽt fini, je veux juste te dire deux-trois trucs. Je t’aime, et je ne suis pas la seule Tu mĂ©rites d’ĂȘtre aimĂ©e. Tu mĂ©rites de trouver tes gens. Ils existent. Ils sont lĂ , quelque part. Je sais que t’as l’impression que c’est trop tard. Que t’as assez donnĂ©. Que si c’était vrai, ça aurait dĂ» marcher. Crois-moi il n’est pas trop tard. Dans ta poitrine, lĂ , brĂ»le le mĂȘme feu sacrĂ© que tu admires chez les autres. Et au fond, tu le sais, je crois. Tu le sais parce que tu le sens crĂ©piter, mais si, quand passe cette chanson qui te fout en vrac, quand tu sens son odeur dans le tram, quand tu n’arrives pas Ă  dormir et que tu n’as personne Ă  qui le dire. Il brĂ»le, ton feu, c’est juste que les gens ne l’ont pas encore vu. Mais ils le verront. Tes gens le verront, ceux que tu finiras par trouver. Je te dis pas forcĂ©ment de tout plaquer, de t’expatrier, de te tirer, je serais mal placĂ©e pour ça, moi qui n’ai jamais osĂ© faire la moindre demande d’Erasmus. Si tu le sens, si ça te titille, si ça te taraude, fais-le ! Mais si ça ne fait pas crĂ©piter ton feu, ne te force pas. Écoute. Écoute-toi. Qu’est-ce qui te fait vibrer ? Qu’est-ce qui te fait chanter, danser, pleurer, sauter, crier, courir, ressentir, vivre ? Suis ce fil d’Ariane. Pas Ă  pas. Accorde-toi le droit d’écouter le feu qui brĂ»le. Il te mĂšnera, forcĂ©ment, Ă  ce qui te rend heureuse. T’es pas nulle. T’es pas morne. T’es pas terne. Peut-ĂȘtre que tes potes t’oublient, peut-ĂȘtre que tu t’es fait larguer comme une vieille chaussette, peut-ĂȘtre que t’en es Ă  ton huitiĂšme refus de stage, Ă  ton Ă©niĂšme pĂ©riode de chĂŽmage. Peut-ĂȘtre que t’as plus la force. Que tu te dis, eh bien si le monde s’en fout de moi, qu’il m’oublie, j’arrĂȘte. Je baisse les bras. Je t’en supplie, ne fais pas ça. Ne laisse pas ton feu s’éteindre. De toute façon c’est impossible, il continuera Ă  t’enfumer de l’intĂ©rieur, et tu sauras toujours, confusĂ©ment, que t’as abandonnĂ© ces braises qui auraient pu tant te rĂ©chauffer. Je sais que c’est dur. Je suis dĂ©solĂ©e si ta vie ne ressemble pas Ă  ce que tu imaginais, ce que tu espĂ©rais, Ă  ce que l’enfant que tu Ă©tais dessinait avant de s’endormir. Mais elle peut y ressembler. Il n’est jamais trop tard. Le futur est toujours devant. Un pas en avant, puis un autre, et un jour t’y es. Tu regardes autour de toi. Tu lis des meufs qui pensent que personne ne les aimera. Tu te rends compte que t’as fini par apprendre Ă  ĂȘtre aimĂ©e. Et que ça s’est fait si doucement que tu t’en es mĂȘme pas rendue compte. Baisse pas les bras. Y a qu’une seule toi, c’est la plus prĂ©cieuse des choses. Y a que toi qui peut ĂȘtre toi. Et le monde serait bien triste sans toi. Courage. Moi, je t’aime fort — il ne te reste plus qu’à dĂ©couvrir toutes les autres personnes qui pourront elles aussi te le dire. À lire aussi Pourquoi c’est important d’envoyer de l’amour sur Internet

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